lundi 19 février 2018

« Vipère au poing » d’Hervé Bazin

J’ai lu « Vipère au poing » d’Hervé Bazin, publié aux éditions Livre de poche.
Hervé Bazin, de son vrai nom Jean-Pierre Hervé Bazin, était écrivain et poète français du XX ème siècle. Né le 17 avril 1911 à Angers (France), mort le 17 février 1996, il passe son enfance dans le Maine-et-Loire à Marans aux côtés de son père Jacques Hervé Bazin, avocat et enseignant durant plusieurs années à l’université, et de sa mère Paule Guilloteaux mais aussi de ses deux frères. En opposition constante avec sa mère, il enchaîne les fugues pendant son adolescence et refuse de passer les examens à la faculté catholique de droit d’Angers. À l’âge de vingt ans, il s’éloigne de sa famille et décide d’entrer à la faculté de lettres. En 1946, il créé la revue  « La coquille » et en 1947, il obtient le prix « Apollinaire » pour « Jour ». Les souvenirs douloureux de son enfance lui inspirent le roman « Vipère au poing » en 1948. Grâce à cette œuvre, il obtient le grand prix de littérature de Monaco en 1957. Enfin, Hervé Bazin devient membre de l’Académie Goncourt en 1960 et en devient le président en 1973 .Ce livre est autobiographique. Dedans, il y raconte l’ensemble de sa jeunesse mais surtout il nous fait part des conflits qu’il a eus avec sa mère qu’il appellera « Folcoche ».
Le livre commence lorsqu’Hervé Bazin a une dizaine d’années.Il vit aux côtés de sa grand-mère qu’il trouve gentille, juste et sage. Hélas, la mort de cette dernière et l’arrivée de ses parents vont tout bouleverser. Il va vite comprendre que la vie heureuse et paisible qu’il menait jusqu’à présent est révolue. En effet, leur mère leur impose des horaires à ne pas dépasser, des règles plus farfelues les unes que les autres sans oublier qu’elle leur demande aussi de respecter et de suivre scrupuleusement un emploi du temps. Pour Hervé Bazin, c’est le début d’un long combat puisqu’il choisit de s’opposer à sa mère qui va lui faire subir les pires brimades.

Ce que je pense

Dans ce livre mon personnage préféré est Mlle Lion, la gouvernante. Bien qu’elle fasse de brèves apparitions dans cette autobiographie, je la trouve très attachante dans sa façon d’être. C’est une femme bienveillante qui aime s’occuper des enfants, d’ailleurs, elle leur donne l’amour dont leur mère les prive. De plus, affectueuse avec les enfants Rezeaux, elle n’hésite pas à rétablir la vérité et à prendre leur défense contre leur mère lorsque cette dernière les accuse injustement d’avoir commis une bêtise. Malheureusement, elle sera renvoyée.
Durant ma lecture, je me suis posé cette question : « Aujourd’hui le statut social permet-il encore d’imposer sa supériorité aux autres ? ». En effet dans l’autobiographie, la famille d’Hervé Bazin use et abuse de leur position sociale pour dominer.


Critique

Pour ma part, « Vipère au poing » retrace bien la jeunesse d’Hervé Bazin. Grâce à la finesse de ses mots et à sa précision, on peut facilement se rendre compte de l’évolution de l’auteur depuis son enfance jusqu’à la fin de son adolescence. Avec toutes les anecdotes dont fait part l’auteur dans son livre, on peut ressentir les sentiments qu’éprouvait le personnage et mieux comprendre son état d’esprit ainsi que ses relations compliquées avec sa mère. Ce livre autobiographique est pour moi complet et riche, autant en vocabulaire qu’en émotions.
Laura HOFFMANN

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