dimanche 20 mars 2016

«Le cri de la mouette» de Emmanuelle Laborit

J'ai lu «Le cri de la mouette» de Emmanuelle Laborit.

Emmanuelle Laborit est née en 1972. Elle est sourde profonde de naissance, et est surnommée «la mouette» par ses parents, à cause des cris qu'elle pousse quand elle essaye de parler. Ce n'est qu'à l'âge de ses sept ans qu'elle découvre la langue des signes. Après son adolescente particulièrement difficile, elle a un déclic et passe son bac en 1992. En 1993, elle gagne un succès énorme dans Les Enfants du silence, mis en scène par Jean Dalric, et remporte le Molière de la révélation théâtrale.
Elle devient l'ambassadrice de la Langue des signes en France. En 1994, elle écrit et collabore avec Marie-Thérèse Cuny pour un récit autobiographique, Le Cri de la mouette, qui est traduit en 9 langues.

Le livre est une autobiographie, il est écrit a la première personne. Le narrateur est le personnage principal: Emmanuelle Laborit. Emmanuelle L. a une petite sœur qui se nomme Marie. Ses parents et sa sœur sont entendants. Dans le premier chapitre, elle parle de ce qu'elle ressent, comment elle voit son entourage. Ses parents l'ont surnommée la mouette car quand elle essaye de parler, des sons sortent de sa bouche, des cris aigus comme une mouette qui plane sur l'océan. A la naissance de Emmanuelle Laborit, ses parents la croient normale, ''entendante''. Ils la trouvent sages, par exemple quand elle joue et que sa mère claquait une porte, elle se retournait, elle ressentait la vibration par le sol. A 9 mois ses parents l’emmènent voir un spécialiste qui dit que Emmanuelle L. est sourde de naissance. C'est le choc pour ses parents.
Elle voit sa vie comme un film, comme une suite d'images. Elle raconte avoir vécu une absence de langue, l'inconnu des mots, la solitude et le mur du silence. Par la suite, elle apprend à communiquer avec une orthophoniste. L'orthophoniste fait comprendre à la mère de Emmanuelle Laborit que l'on peut avoir une relation mère et fille. Emmanuelle va a des concerts, raconte avoir ressenti la musique parcourir son corps. Elle dit que les sourds donnent des surnoms à leur entourage et que cela évite d’épeler signes par signes les lettres de leur prénom, que c'est beaucoup plus court.Quand sa petite sœur Marie nait, elle décide de lui apprendre la langue des signes...

Ce que j'en pense

J'ai apprécié ce livre car nous nous posons beaucoup de questions sur les sourds, comment font-ils pour apprendre à signer avec les entendants, ce qu'ils ressentent, se sentent-ils seuls? Ce livre répond a beaucoup de nos questions. Dans ce livre Emmanuelle L. raconte que beaucoup de gens lui ont demandé si elle ne souffrait pas de jamais avoir connu la voix de sa mère. Elle leur a répondu: «On ne peut pas souffrir de ce que l'on connait pas.» Je trouve ça beau et à la fois triste. J'aime bien comment elle décrit ce qu'elle voit, elle donne beaucoup de détails. Elle ne se contente pas de dire ce qu'elle voit simplement, elle décrit le les mouvements, les humeurs, tout ces petits détails..

Mélanie Grelier

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