samedi 24 mars 2012

Café philo sur l'autisme avec des professionnels de l'association ALEPA

vendredi 23 mars 2012

Une rencontre exceptionnelle au céfé philo avec le rappeur Médine












Rencontre avec Médine au café philo : quelques notes...

Médine : « Le rap, c’est une musique urbaine née dans les quartiers pauvres de New-York. C’est une musique de jeunes et c’est une musique qui est associée à un certain nombres de préjugés : la violence, l’agressivité, les filles sexy.
Je me définis comme un rappeur conscient, on évolue dans une société de plus en plus divisée, on a donc une responsabilité envers les autres. En tant que rappeur, on peut influencer les gens, on rentre dans les chambres des ados par l’internet, le baladeur, les disques… On doit s’interdire d’être faux, on doit être sincère et s’informer pour mieux transmettre. On doit vulgariser l’intellectuel et intellectualiser le vulgaire. On doit être capable de dire l’essentiel dans un morceau de 7min d’un bouquin de 300 pages.
Il faut créer des passerelles entre les savoirs, les gens… Susciter d’autres vocations…
Les racines de votre engagement ?
Mon engagement, il vient du 11 septembre2001 où j’ai ressenti une frustration médiatique, j’en parle dans mon morceau « Don't panique », mais aussi de mes pères en rap, des groupes comme NTM et IAM.
Pourquoi beaucoup jeunes de la 2ème, 3ème génération sont plus attirés par la religion que par l’engagement politique réel ?
« A la base, c’est plus une démarche identitaire, et d’abord ils doivent régler leur problème identitaire avant de pouvoir s’engager politiquement».


Quelques notes de l’interview de Romaïssa et Emma après le café philo

Que pensez-vous de la polémique de certains candidats aux élections présidentielles sur la viande hallal ?
« ça me gêne profondément, c’est une façon d’exclure la communauté musulmane, de mettre une population en dehors des valeurs de la république, réveiller les vieux démons en cherchant à diviser les gens.  On essaie de faire peur, chercher des coupables.
Comment on peut s’en sortir de ce genre d’attaque ?
« On doit être serein, ne pas répondre à la provocation, rester digne.  Même si on ne peut pas argumenter avec ce genre d’hommes et femmes politiques, il faut essayer de la faire. Parce que j’ai la chance d’être un artiste, de pouvoir m’exprimer et d’être entendu surtout chez les jeunes ».

Pourquoi beaucoup de rappeurs sont moins engagée que vous ?
« C’est difficile pour les rappeurs d’être diffusés en radio avec un discours trop radical, certains groupes deviennent plus consensuels avec la notoriété ». 

Comment un jeune d’origine étrangère ressent l’exclusion alors que souvent elle n’a pas vraiment choisi d’être en France ?
« C’est difficile, la stigmatisation peut être vécue différemment selon les gens, certains vont se sentir  en colère, d’autres vont avoir des choses à prouver, d’autres vont de sentir agresser… Parfois la religion peut avoir un rôle apaisant car elle canalise les égo ».


mardi 20 mars 2012

Exceptionnel Café philo avec le rappeur Médine et le réalisateur Robert Genoud

Vendredi venez nombreux à  13h au Café philo !!!!

samedi 17 mars 2012

Extrait du café philo avec la compagnie de la Trace










Le café philo a reçu la compagnie « La Trace » qui a adapté pour la scène les souvenirs d’un dame qui a traversé le siècle avec ses turbulences. A 87 ans aujourd’hui, elle raconte dans une langue particulière (faite de sa langue maternelle, de français…) ses souvenirs d’exil, de camp nazi, d’émigration, installation à Châtellerault. Rencontre.

Alain, l’auteur : « A chaque fois qu’un individu meurt quel que soit son âge, c’est plus d’une bibliothèque qui brûle. C’est des connaissances, des impressions. On voudrait que la mémoire de nos parents se perpétue, leur émotions, leur joies…
Par exemple les misérables de Victor Hugo et la Chartreuse de Parme de Stendhal parlent du champ de bataille de Waterloo. Le premier écrit comme s’il survolait la bataille en hélicoptère, le second du point de vue d’un homme sur le terrain.
« Je n’ai pas fait de réécriture de la parole de cette dame mais un choix. Il y avait 8 heures d’enregistrement et je n’ai réécrit que quelques passage du récit pour l’organisation de la pièce. On est passé de l’oralité, à l’écriture d’une langue qui n’existe pas (mélange de français, d’ukrainien et de patois). On n’a gardé que le miel de la mémoire. Comme dirait Alain : qu’est ce que c’est que la mémoire : une ruche, qui renferme  le pollen de milliers de fleurs butinées et il reste seulement le miel. « Elle a le goût et elle a un sens ». 

Quel est l’intérêt pour le spectateur de voir l’histoire d’une vieille personne ?
« C’est l’histoire d’amour entre une mère et son fils qui veut connaître l’histoire de sa mère ». 

Qu’aimeriez-vous savoir de la vie de vos parents ?
Badr : « Savoir leur vie entière ».
Karen : « Connaitre les souvenirs qui les rattachent à un objet par exemple. Partager leurs souvenirs d’enfance et d’adolescence. On veut savoir parce qu’on les aime ».
Mériam : « J’aurais peur de découvrir des choses qui me choquent.  Ils seraient un peu moins parents ».

Pourquoi on n’ose pas leur demander ?
Eva : "Parce qu’on a peur qu’ils le prennent mal".
Badr : « Parce qu’on a peur ».

Quel est le meilleur média pour transmettre la mémoire ?
Khallid : « Avec  Internet, les tonnes de photos de vidéo, vos enfants pourront  en  tapant votre nom sur Google savoir beaucoup de vous».
Séverine : « La mémoire doit peut être choisir un autre média, car ce qu’on trouve comme vidéo ou photo ne sont que des moments de vie, difficile de résumer  la complexité d’une mémoire humaine ».
Alain : « La mémoire c’est comme la feuille d’un arbre qui change de couleur, pour que quelque chose change, elle doit rester la même ».

Mémoire des anciens déportés : physiquement présent, trahir leur témoignage : le théâtre est un bon moyen.
Problème moral du témoignage.

mardi 13 mars 2012

Café philo avec la compagnie trace sur le thème de la mémoire de la guerre