jeudi 20 octobre 2011

Pas de café philo demain

Je serai au festival Jeunes Talents, avec un groupe de la 3ème journaliste et M. Arfeuillère donc pas de café philo... Prochain café philo vendredi 4 novembre.

Mort d’un parent : compte rendu du café philo



Pour ce café philo, on n’a pas posé de questions, on ne savait pas comment entamer le débat sur ce sujet.  On reviendra donc sur le lien parent enfant,  sur la notion d’orphelin. Qu’est-ce que ça représente ? Comment c’est vécu à l’école ? Comment surmonte-t-on cette épreuve ? Un élève décide de témoigner.

Nathanaël : «ça fait 6 ans que j’ai perdu ma mère. Pendant 2 ans, après la mort de notre mère, mes frères et moi, on ne voyait presque plus mon père. On vivait chez nos grands-parents, c’était dur parce qu’on avait perdu notre mère et un peu aussi notre père. A l’école, beaucoup ne comprenaient pas trop ce qui s’était passé, parce que j’étais petit, en maternelle, et mes copains ne savaient pas ce que c’était un suicide, même si on en avait parlé dans le journal.  Aujourd’hui j’ai eu envie d’en parler parce que ça me fait du bien de raconter ».
Cédric : « Moi, j’ai un ami, où la mort d’un parent s’est mal passée, car sa grande sœur lui a reproché la mort de son père, même si son père était mort d’accident ».
Jacques : «  On peut ressentir de la culpabilité quand un parent meurt.. »

Qu’est ce qu’il manque quand un parent meurt ?
Garçon 3ème : « C’est moins convivial, il nous manque quelque chose, on se sent un peu différent ».
Xavier : « Les relations avec le parent qui reste changent ».
Nathanaël : « Mon père est devenu plus affectueux depuis la mort de ma mère. Avant, il faisait la loi à la maison, maintenant il s’est adouci, il est moins dur ».
Karen : « Après, ça rend la vie plus précieuse, tout peut arriver, on prend conscience que tout peut s’arrêter du jour au lendemain. On prend conscience de la réalité de la mort, alors on fait peut-être plus attention  aux autres».
Nathanaël : «  Après la mort de ma mère, dès que mon père partait, j’avais toujours peur qu’il lui arrive quelque chose. Je ne le quittais plus, je me sentais responsable de lui. J’avais peur qu’il se suicide aussi ».
Fille 6ème : « On doit sentir l’absence, et on ne pense qu’à elle ».
Marielle : « On est triste, on ne parle pas, on se sent seul ».
Karen : « ça oblige l’enfant à quitter le monde de l’enfance plus vite, ça le fait murir, il peut affronter la vie plus facilement car il relativise ».
Nathanaël : « Mon grand frère qui a 15 ans, depuis que  ma mère est morte, il est plus agressif, il en veut à tout le monde. Mais il en veut surtout à mon père à cause de ses histoires  de vin, il le rend responsable de la mort de ma mère ».
Cédric : « Certains enfants, cherchent à combler ce manque en cherchant quelque chose ou quelqu’un pour remplacer  le parent disparu ».
Marielle : «  Quand on traverse des épreuves terribles, on est plus fort ».
Charline : « ça peut aussi apprendre la peur, peur que ses enfants meurent quand on deviendra parents, ou nous rendre toujours angoissés par la mort ».
Eva : «  Au début, ça affaiblit, mais avec le temps on devient plus fort. Ça permet de relativiser nos problèmes d’ados ».
Nathanaël : « Quand j’entends quelqu’un qui dit que sa mère le fait « chier », qu’il a envie de la tuer, moi, je m’en vais, je ne veux pas entendre ça. Moi, je n’ai jamais choisi ce qui est arrivé à ma mère ».

Quand un camarade dont un des parents est mort revient à l’école…
Garçon 5ème : « ne pas lui rappeler sans arrêt ce qui s’est passé, lui faire penser à autre chose ».
Nathanaël : « Moi j’aime bien qu’on en parle, mais frère lui ne supporte pas, il ne supporte pas les photos d’elle ».
Fille 5ème : « Il faut l’aider à accepter »
Fille 6ème : « Il faut lui dire qu’il soit fort ».
Garçon : «  Il faut lui parler que s’il nous le demande. On peut le soutenir dans d’autres domaines l’école ou être juste présent pour lui ».
Nathanaël : « quand ma mère est morte, mes maîtresses de maternelle n’arrêtaient pas de me prendre dans leur bras, de me faire des câlins. Mais moi, j’en avais marre, je voulais penser à autre chose ».

Comment gérer le souvenir de la personne disparue ?
Garçon 3ème : « Le souvenir c’est trop dur, il vaut mieux essayer d’oublier la personne ».
Marielle : «Ce n’est pas la même réaction si c’est une fille ou un garçon ou en fonction de son âge. Les petits ont besoin de plus de souvenirs, car ils ont vécu moins de choses avec elle ou ils ne se souviennent pas bien ».
Garçon 6ème : « il faut garder des souvenirs, Nathanaël  garde toujours la bague et la chaine de sa mère ».
Eva : «On n’oublie rien, on apprend à vivre avec ».
 
Est-ce que nos habitudes de deuil nous aident à accepter la mort ?
Nathanaël : «  Le jour de sa mort, ou à son anniversaire, on va tous au cimetière toute la famille, c’est bien (sauf ma belle-mère, bien-sûr) ».
Karen : « On peut choisir de ne pas aller à l’enterrement de ses parents, parce que c’est trop dur ». 

Dans la famille comment le reste de la famille en parle ?
Garçon 6ème : «  Il ne faut pas trop en parler, sinon ça rend triste toute la famille ».
Garçon 4ème : « Si, on doit en parler ça fait du bien de se souvenir d’un moment heureux avec la personne partie. Ça permet à la famille de rester soudée ».
Va : « Dans sa famille, on doit dire ce que l’on ressent ». 

 « Prendre  la place » de la personne disparue
Sarah : «Les enfants ne veulent pas qu’on remplace la personne disparue, alors ça peut créer du conflit ».
Garçon : «  Ce n’est pas très bien de remplacer la personne disparue ».
Nathanaël : « Au départ je voulais que mon père reste seul, puis comme j’avais peur pour lui, je voulais absolument une belle-mère. Mais après j’ai été déçu ».
Karen : « C’est bien que le père retrouve quelqu’un, ça l’aide. Ce n’est pas facile pour celui qui reste de refaire sa vie. Il ne cherche pas à remplacer la personne décédée mais il cherche à aimer différemment pour se sentir plus fort aussi pour élever ses enfants ».
Marielle : « L’objectif c’est de retrouver du bonheur. C’est important pour toute la famille ».
Garçon 6ème : « Pour moi ça reste une sorte d’infidélité, je ne trouve pas ça bien ».
Garçon 5ème : « ça dépend de la  belle-mère, si elle ne cherche pas à remplacer la mère et quelle est gentille ».
Karen : « Les enfants n’ont pas trop envie qu’une femme remplace leur mère, mais au bout d’un moment ils peuvent apprendre à vivre avec leur belle-mère ».

Et si les 2 parents meurent ?
Marielle : « si mes parents meurent tous les 2, je ne sais pas trop ce qui m’arriverait parce que je n’ai pas de parrain et de marraine ».
Garçon 6ème : « Il vaut mieux aller chez ses grands-parents plutôt que d’aller dans un orphelinat ou avec des gens qu’on ne connait pas ».
 
La manière dont on regarde ses parents ?
Marielle : « Même si on se dispute  souvent avec notre mère, si elle meurt on se souvient que des bons moments, on oublie les mauvais moments ».
Jeanne : « Si notre mère meurt, on peut regretter d’avoir été plus complice avec notre père et ne pas avoir passé assez de temps avec elle. Du coup, après on peut en vouloir aussi à notre père ».
Anouck : « On peut devenir aussi plus complice avec son père si avant on ne l’était pas ». 

Le souvenir d’un mort est-ce la réalité de la personne ?
Karen : « Quand les gens meurent, que ce soit nos parents ou autres, on améliore toujours son image, on se souvient surtout de ses qualités ».
Garçon 3ème : « Ce n’est pas bien de dire du mal d’un mort. Il ne peut pas se défendre ». 

Voilà, bien des pistes ont été ouvertes et si on ne prétend pas avoir fait le tour du problème, ce café-philo restera un des plus émouvants tant l’écoute était de qualité, tant le respect de l’autre semblait présider aux échanges.

jeudi 13 octobre 2011

La mort d'un parent, on en parle au café philo

mardi 11 octobre 2011

Tâche 2 K'encre n°32 et prenier numéro de l'année 2011-2012




C'est reparti, mon kiki !!

dimanche 9 octobre 2011

L'homoparentalité en question : compte rendu du café philo


L’homoparentalité concerne aujourd’hui plus de 200000 foyers qui vivent une réalité familiale qui n’est pas reconnue par la loi : les enfants de couples homosexuels sont, au mieux, considérés comme des enfants de famille monoparentales. Pourquoi ne pas reconnaître le couple homoparental comme légitime pour élever les enfants : la question a été posée pour ce 3ème café philo de l’année.

Garçon, 6e : « J’ai une tante qui est lesbienne, elle et sa copine ont des enfants et dans ma famille c’est bien accepté. Il en a une que les petits appellent « Maman » et l’autre c’est « Mama ». C’est vrai que ça peut paraître bizarre, mais ils sont heureux ».

Garçon 6e : « C’est difficile pourtant car un enfant a besoin à a fois d’une présence masculine et d’une présence masculine ».

Et dans les familles monoparentales, n’y-a-t-il pas le même problème?

« Ça dépend si les parents sont divorcés ou pas, s’ils sont divorcés ils peuvent voir toujours les 2 parents. Et si c’est une famille monoparentale, l’enfant sait qu’un jour il a eu un papa ou une maman ».

Eva : « Il y a des choses que la mère ne pourra pas apprendre à son fils comme le bricolage et il y a des choses qu’un père ne peut pas apprendre à sa fille comme le maquillage par exemple ».

Badr : « La mère apporte plus de douceur et le père est dur ».

Karen : « ça doit être à l’école le plus dur pour l’enfant parce qu’il doit assumer les regards extérieurs. Comme par exemple pour remplir les papiers d’inscription : il y a une case pour le père et la mère… ».


Badr : « Comme les enfants d’homosexuels sont moins nombreux, ils se font mal regarder, s’ils étaient plus nombreux ça se passerait mieux ».

Aujourd’hui l’homosexualité est mieux acceptée dans la vie publique, cependant l’homophonie existe encore. La vision de l’homosexualité varie en fonction des époques et des cultures.

Fille, 6ème : « Dans un couple homosexuels, il y a toujours un plus féminin et l’autre plus masculin. Alors ça s’équilibre ».

C’est quoi une éducation féminine et une éducation masculine ?

Karen : « Une femme en général, c’est plus tendre et sa fille peut la prendre comme modèle surtout quand elle est petite. Avec son père, ça se passe mieux à l’adolescence, quand la fille part en rébellion contre sa mère, elle se rapproche de son père ».

Garçon, 6ème : « On dit qu’une femme c’est plus tendre. Moi, ma belle-mère elle n’arrête pas de crier tout le temps ».

Fille, 6ème : « Moi, j‘ai une belle-mère depuis un an et bien elle est moins proche de moi que de son enfant. Quand on n’est pas les vrais enfants on est moins proches ».

Garçon, 6ème : « Moi, mon père est devenu beaucoup plus tendre depuis le décès de ma mère, pour compenser ».

Quand on est un couple homosexuel, vaut-il mieux avoir un garçon ou une fille ?

Fille 6ème : « Les homosexuels hommes préfèrent avoir une fille, puisse qu’ils sont plus féminins et moins machos».


Et quand il y a changement de modèle ?

Fille 6ème : « Mes parents ont un ami homosexuel qui avant était avec une femme et avait des enfants mais il ne se sentait pas bien, il voulait être « normal », mais ça le rendait malheureux, alors il s’est mis avec un mec. Seulement à l’école, les autres enfants se moquent d’eux ».

Eva : « Si notre mari nous quitte pour un homme ça doit être terrible car on doit se sentir impuissante, on ne peut plus rien faire ».

Karen : «En plus si on y réfléchir après coup, ça doit être traumatisant de penser qu’il pensait aux hommes quand il était avec nous ».

Adopter un enfant pour un couple d’homosexuel est très compliqué, alors d’où vient ce désir d’enfant ? Pourquoi se compliquer la vie ?

Eva : « Ils veulent des enfants, pour être comme les autres. Pour se reconnaître comme un vrai couple ».

Karen : « C’est pour partager, et pour avoir une descendance ».

Garçon, 6ème : « Pour faire de la vie à la maison ».

Karen : « On a des enfants pour donner de l’amour ».

Garçon, 6ème : « Pour donner autre chose à sa vie. Avoir l’occasion de faire des activités avec ses enfants ».

Que veut-on transmettre à ses enfants ?

Fille, 6ème : « On veut transmettre ses gènes, son histoire, ses jouets, toutes les choses qui nous tiennent à cœur ».

mardi 4 octobre 2011

L'homoparentalité en débat au café philo