mercredi 9 mars 2011

Amélie Nothomb, lue par une anonyme



Nouvelle lecture de Stupeur et Tremblements, anonyme mais complète.

Amélie Nothomb est un écrivain belge qui est née le 13 aout 1967 à Kobe au Japon. Elle est issue d'une famille de la petite aristocratie belge, dont le père est ambassadeur de Belgique, ce qui la fera énormément voyager dans sa jeunesse, (Japon, Chine, Etats-Unis, Laos, Bengladesh, Birmanie) et elle découvrira la Belgique seulement à ses 17 ans. Elle vit mal son départ du Japon pour la Chine et vivra une enfance mouvementée. Elle finit en Belgique ses humanités à l’Institut Marie Immaculée Montjoie à Uccle et entame ensuite des études de philologie romane à l'université libre de Bruxelles. Une fois son diplôme de philologie romane en poche, elle retourne au Japon où elle souhaite s'installer et travailler comme interprète. Elle entre dans une grande entreprise (Elle racontera cette épisode de sa vie dans Stupeur et tremblements). Elle rentrera en Belgique, après avoir été couronnée par l'Académie française. Elle écrit son premier roman Hygiène de l'assassin en 1992 à l'age de 25 ans et depuis, publie chaque année à la rentrée un nouveau roman qui comme tous les autres sera traduit dans 37 langues à travers le monde. Amélie Nothomb ne fait pas l'unanimité chez les autres auteurs, de par son excentricité et son succès.

Parmi ses ouvrages, on peut citer :
Hygiène de l'assassin en 1992 qui lui a valut le prix René-Fallet et le prix Alain-Fournier; Le Sabotage amoureux en 1993 avec lequel elle remporte le prix de la Vocation et le prix Chardonne. Elle gagne en 1999 le grand prix du roman de l'Académie française grâce à Stupeur et tremblements (qui fait objet de cette fiche de lecture). Elle est récompensée du prix de Flore en 2007 avec Ni d'Eve ni d'Adam, ainsi que du grand prix Jean-Giono l'année suivante avec Le Fait du prince. En plus de ses romans, Amélie Nothomb publie également des contes, des nouvelles, et des pièces de théâtre. Deux de ces romans ont été adaptés au cinéma (Hygiène de l'assassin en 1999 et Stupeur et tremblements en 2003).

Dans Stupeur et tremblements, Amélie Nothomb relate son année passée dans une entreprise japonaise qui commencera en demi-teinte. Malgré son envie de bien faire, elle enchaine les erreurs comme dans l'écriture d'une lettre d'invitation à jouer au golf à une connaissance de son supérieur, monsieur Saito, ou lors d'une réunion de ses supérieurs et leurs associés, où elle apporta le thé d'une manière beaucoup trop correcte pour ceux-ci qui prennent mal le fait qu'une Occidentale parle aussi bien le japonais. Suite à cela, elle se retrouve sans utilité au sein de l'entreprise. Elle prend donc l'initiative de mettre les calendriers à jour et de distribuer le courrier à ses collègues, dont elle a appris les noms et informations familiales par cœur en lisant la liste du personnel de l'entreprise. Mais cela ne convient toujours pas à monsieur Saito, qui lui confie donc la tâche de faire des photocopies qu'elle devra recommencer mainte fois sans raisons valables. C'est à la photocopieuse qu'elle fait la rencontre de monsieur Tenshi, qui lui propose de rédiger un compte-rendu, qui lui vaudra un énième sermon, et qui débutera sa descente aux enfers.
L'auteur abordera donc au cours de son récit la dureté de la vie en entreprise japonaise, ses relations avec ses collègues, son envie de rester dans ce pays qui est son pays natal qu'elle souhaite découvrir, de s'intégrer et prouver sa valeur aux yeux des nippons, dans un registre d'auto-dérision qui permet de relativiser la gravité de sa situation qui ne cesse de s'empirer.

Le personnage d'Amélie m'a intéressé de par son courage et sa force à lutter contre cette sorte de persécution dans l'entreprise et son sens de l'humour et son ironie face aux situations qu'elle rencontre.
Aucune question ne m'est venu à l'esprit lorsque j'ai lu le livre, mais après réflexion, je me suis posé la question «Est-ce que je serai capable moi aussi de supporter une telle vie en entreprise ?»
J'ai vraiment eu plaisir à lire ce livre car le style d'écriture est facile à lire grâce à l'auto-dérision et certaines scènes que j'ai trouvé particulièrement drôles, comme la nuit qu'elle passe à l'entreprise.

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