jeudi 29 décembre 2011

Compte-rendu du café-philo sur les punitions dans la famille

Les punitions dans la famille
Les punitions dans la famille ont été au cœur de l’actualité avec l’horrible fait divers  du garçon de 3 ans  retrouvé mort dans une machine à laver, puni par son père.  Il y a aussi un livre aux Etats-Unis qui fait un carton et qui prône le recours aux châtiments corporels sévères dans l’Education des enfants.
Marielle : « La punition ça ne sert à rien, ma mère elle ne m’a jamais puni et je suis bien élevée ».

C’est quoi une punition ?
Garçon : « Nous priver  de quelque chose qu’on aime bien comme la télé ou la console.. ; Nous priver d’un plaisir ».
Yann : « Faire des lignes : on recopie ce qu’on ne doit pas faire. On pense qu’en recopiant ça rentre dans notre tête » (pensum).
Sarah : « Enfermé à clé dans la chambre : on isole l’enfant de la famille pour qu’il réfléchisse à sa bêtise ».
Fille : « Aller au lit plus tôt ».
Charlyne : « On nous enlève des jouets pour nous forcer à les prêter à nos frères par exemple ».

C‘est quoi le but de la punition ?
Charlyne : « C’est une réponse à quelque chose qui contrevient aux  règles établies ».

Comment faire sans punition, peut-on faire autrement ?
Garçon 6ème : « Les parents pourraient faire l’économie d’une punition quand on est déjà  puni à l’école. Ils devraient juste nous fâcher, nous dire que ce n’est pas bien, discuter, mais les doubles punitions ça ne sert à rien ».
Garçon : «Quand les règles sont bien fixées on n’a pas de raisons de se faire punir ».
Yann : « les parents doivent nous faire comprendre que ce n‘est pas bien en discutant. La punition peut nous donner envie de nous venger si on la trouve trop injuste ».
Garçon 6ème : « On peut avoir envie de se rebeller ».
Garçon 6ème : « La punition nous donne un avertissement ».
Fille 6ème : « des fois quand ma sœur est punie, elle dit que mes parents ne l’aiment pas, que je suis la préférée ».
Charlyne : « La punition quand elle est trop sévère, ça nous apprend à être menteur, pour ne pas se faire prendre, on se cache ».

La punition est-elle parfois un soulagement ?
Marielle : « Je regrettais de ne pas avoir été punie quand j’avais tapé ma sœur, je me sentais coupable ».
Nathanaël : « Quand j’ai jeté le chat du balcon, j’ai regretté de ne pas avoir été puni, parce que je savais que ce n’était pas gentil pour le chat ».

 Y’a-t-il un âge où la punition doit s’arrêter ?
Hugo : « Vers 10 ans, il faudrait que la punition s’arrête, il y a des punitions qui ne se justifient pas ».
Garçon : « Vers 2 ans, il est puni et reste seul dans son lit. Il est séparé de ses parents, de son cocon ».
Camille : « La fessée, c’est seulement pour les petits ».
Hugo : « Oui, mais ça ne sert à rien, ça leur fait mal, mais ça ne leur apprend rien ».
Marielle : « ça sert à quelque chose sinon on ne le ferait pas ».
Garçon 6ème : « ça n’est pas normal, parce que c’est comme si on tapait quelqu’un, alors qu’on nous apprend à ne pas taper ».  
Ce n’est plus de l’éducation, c’est du dressage.

Est-ce que la punition va apprendre à l’enfant à ne pas le faire ?
Café philo, 40 élèves, deux seulement n’ont jamais eu de baffes.
Les grandes lignes : C’est inutile et c’est du domaine du lavage de cerveau.
La privation est, elle, adaptée à tous les âges.
Fille : « ça marche, j’ai arrêté de taper ma sœur. »
Garçon : « Moi mes parents m’avaient privé de handball parce que j’avais fait une bêtise et je me suis rebellé ».
Garçon : On m’a privé de X-box pendant trois mois, et du coup après j’y étais moins accro.
Garçon : « Quant à priver son enfant de cadeaux de Noël c’est trop dur, parce que Noël n’arrive qu’une fois par an ! »
Fille : « Surtout que pour une bêtise ponctuelle, on est privé de cadeaux le jour le plus important de l’année, alors qu’on a fait des choses biens pendant cette année aussi, c’est injuste et c’est à enlever de la liste des punitions ! »
Garçon : « Une de mes punitions avait été de regarder mon frère avoir ses cadeaux, alors que moi je n’y avais pas droit : j’étais frustré et jaloux… »
Garçon : « La punition peut aussi servir parfois à nous protéger, c’est une réaction des parents lorsqu’ils ont peur. »
Le fait du punir provoque souvent du  ressentiment et ne corrige pas toujours la punition peut  entrainer la vengeance et l’envie de transgression.

mercredi 28 décembre 2011

Compte rendu du café philo sur la cigarette du 1er décembre (un peu en retard...)


La cigarette
Thème abordé tous les ans, à la demande des élèves, l’addiction à la cigarette avec son cortège de renoncements, interroge cette année encore. 

Pourquoi commence-t-on à fumer ?
Fille, 6ème : « Pour faire comme tout le monde ».
Anthony : « Certains veulent imiter leur parents ».
Garçon, 6ème : « Pour essayer, pour faire l’expérience ».
Garçon, 3ème « La première cigarette ça fait tousser, ce n’est pas bon ».

Pourquoi on continue alors ?
Garçon 3ème : «Ma tante, elle continue pour  contrôler son  poids ».
Anthony : « Pour grandir, pour faire plus vieux ».

Depuis 2009, la vente de tabac est interdite aux mineurs (moins de 18 ans). Est-ce utile ?
Garçon 3ème : « Les vendeurs de tabac, ils  font ça pour gagner de l’argent, ils s’en fichent de la santé des ados, alors la plupart ne respectent pas et puis, plus on commence jeune, plus on sera des bons clients pour eux quand on sera adulte ».
Garçon 5ème : « Interdire ça doit être une bonne stratégie si c’est respecté, parce que il y a plein d’ados qui ne veulent pas que leur parents sachent qu’ils fument ».

Les bonnes raisons pour ne pas fumer ?
Anthony : « ça peut tuer, mon grand-père est mort d’un cancer du poumon ».
Garçon, 6ème : « Je connais quelqu’un dans ma rue qui a une bouteille d’oxygène ».
Garçon, 6ème : « Ma mère, elle fume, elle ne sent pas bon ».
Lucas : «  Plus on fume, plus on se rend compte que c’est mauvais pour la santé, mais plus on est accro ».
Garçon, 5ème : « On détruit aussi la santé des gens qui nous entourent ».
Garçon, 3ème : « C’est cher aussi, c’est 6€ un paquet de cigarettes, donc on n’a plus d’argent pour faire des sorties avec nos copains ».
Garçon, 6ème : « ça ne sert à rien, on perd du temps de vie ». 

Pourquoi les jeunes fument ?
Garçon, 5ème : « C’est une drogue, quand on commence, on ne peut plus s’arrêter ».
Anthony : « Quand on veut s’arrêter il faut l’aide d’un médecin ».
Garçon, 6ème : « On fume pour frimer, pour faire le dur : genre je n’ai pas peur de la mort ».
Lucas : « Le jeune, il ne se rend pas vraiment compte sur le moment des effets directs et après quand il s’en compte, il est dépendant ».
Fille 6ème : « La cigarette c’est un peu comme accessoire de mode, on demande du feu, on fait partie de même groupe ».
Séverine : « Certains ados sont mal dans leur peau,  ils sont un peu gauches comme ils grandissent vite, ils ne savent pas toujours où mettre leurs mains, comment se ternir, alors avoir une clope au bec ou dans les mains ça donne une posture, ça les rassure ».
Garçon, 4ème : « Quand quelqu’un fume dans son entourage, on est habitué ».
Lucas : « En plus, il y a des paquets de cigarettes à la maison dans les tiroirs, on peut en prendre facilement ».

Mettre « fumer TUE » sur les paquets, est-ce efficace ?
Garçon, 6ème : « Peut-être au début, mais après  ça devient banal, on ne fait plus attention ».
Emma : « ça ne sert à rien ces messages, car si on se préoccuper de notre santé, on interdirait le tabac tout simplement, c’est hypocrite ».
Lucas : « On connait des fumeurs qui sont vieux, on ne voit pas que ça fait mourir ».
Marielle : « On peut ne pas fumer beaucoup et avoir un cancer ».

L’inconfort de vie ?
« Ça pue », « on est essoufflé », « on est frustré dans une réunion où on ne peut pas fumer » « C’est une perte de liberté, quand on n’a pas de clope on devient agressif ». « On perd le goût des aliments ». « Les dents jaunes, la peau est jaune, peau ridée, haleine, cheveux cassants ». « Pour les sportifs ça fait baisser leurs performances. »

Voilà, les arguments vont tous dans le même sens, mais il y a toujours autant de jeunes qui commencent…

mardi 13 décembre 2011

Café philo sur Noël et ses excès !

Venez nombreux c'est le dernier café philo de l'année 2011...

vendredi 9 décembre 2011

Le Tâche 2 k'encre n°34 à télécharger en pdf !

 
Il est sorti...en avance  ! Le Tâche 2 k'encre n°34

lundi 5 décembre 2011

Prochain café philo sur les punitions dans la famille

jeudi 1 décembre 2011

Demain au café philo : débat sur la cigarette et les jeunes !

mercredi 30 novembre 2011

Le Tache de K'encre n°33 en avant-première !




Vous pouvez le télécharger en pdf en cliquant sur ce lien  ;

lundi 28 novembre 2011

A lire dans l'âge de Faire n°59 la " fabriquer des peintures végétales"

Si tu aimes l'art, les travaux manuels et les balades dans la nature : il ne faut par rater  l'article paru page 20 dans le journal l'âge de faire n°59  :  " fabriquer des peintures végétales" : on obtient des peintures à partir de nombreuses plantes : il suffit de presser les végétaux (baies de troène, épinards, betteraves...)  et parfois de les faire cuire. Non toxiques, ces peintures peuvent être fabriquées avec tes petits frères et sœurs.

dimanche 27 novembre 2011

Compte rendu du débat sur l'autorité des professeurs

Le sujet est  proposé par les élèves en classe journalisme après le fait divers sur une professeure en souffrance qui s’était immolée devant les élèves à la récréation : ils avaient envie de parler de ces profs en difficulté. 

Un cours qui se passe mal niveau de la discipline, c’est quoi ?
Garçon, 6ème : « C’est quand il y a des perturbateurs qui empêchent le prof de faire son cours ».
Elisa : « C’est quand le prof n’a pas d’autorité et laisse faire les élèves ».
Garçon, 6ème : « Parfois, il y a des conflits entre élèves qui ne s’entendent pas dans la classe ».
Thomas : « Parfois, les perturbations peuvent venir de l’extérieur, quand des élèves toquent à la porte ».
Lucas : « Il y a aussi, des élèves qui peuvent entrainer les autres, en les faisant rire etc».

Au niveau du prof ?
Ruben : « C’est un prof qui ne réagit pas, qui ne donne pas de punition ».
Eva : « C’est les profs qui ne savent pas se faire écouter et qui continuent quand même leurs cours ».
Karen : «  C’est un prof qui ne donne pas de limites claires à ses élèves. Il donne trop de droit à ses élèves ».

Comment un prof peut faire pour imposer son autorité ?
Garçon, 6ème : « Il peut marquer le nom des punis au tableau et donner des heures de colles ».
Emeric : « Il faut qu’il soit clair dès le début de l’année, il ne doit pas accepter certaines choses des élèves ».
Garçon, 6ème : « Il doit savoir élever la voix ». 
Lucas : « C’est dès le début de l’année que ça se passe, il doit être très ferme au début. Il doit s’imposer aux élèves».
Karen : « Il doit savoir montrer sa colère, son irritation dès qu’il sent que les élèves lui échappent ».
Garçon, 3ème : « Il y a des profs qui ne donnent jamais d’heures de colle et ça se passe bien dans leur classe. Ils  n’en ont pas besoin ».
Xavier : « Il faut que les profs instaurent une relation de confiance avec leur élèves. Une sorte d’intérêt commun entre le prof qui est  meilleur  si le cours se passe bien, et les élèves  qui ont besoin de lui pour avancer ».
Elisa : « C’est du donnant, donnant, quand les élèves sont attentifs et participent le prof à plus envie de faire cours avec les élèves et on s’ennuie moins ».

C’est quoi avoir de l’autorité ?
Garçon 5ème : « C’est un prof qui sait se faire comprendre et qui fait des cours de qualité ».
Charlyne  : « Il y a aussi l’apparence qui compte : s’il n’a pas l’air joyeux ».

L’autorité ça s’apprend ou c’est en nous ?
Lucas : « L’autorité, c’est naturel ».
Garçon 5ème : « C’est vrai, il y a des personnes plus douées que d’autres dans ce domaine ».
Karen : « Il y a des profs qui aiment trop les enfants, ils sont trop doux ».
Charlyne : « On détecte vite un prof qui n’a pas d’autorité, on en profite ».
 
Est-ce que c’est naturel que dès qu’un élève n’est pas surveillé, il en profite ?
Lucas : « Par exemple, avec les profs stagiaires, ils sont facilement déstabilisés, alors on profite ». 
Lucas R. : « Au contraire, comme ils débutent on devrait les aider à se faire respecter pas les enfoncer, sinon, à peine commencer, ils vont se mettre à  détester les élèves. Mais il faudrait que tous les élèves le veuillent ». 

Que pense le prof quand ça se passe mal ?
Karen « : « Il pense qu’il ne sait pas faire, qu’il n’est pas fait pour ce métier ».
Garçon 5ème : « Il pense que c’est de la faute des élèves ».
Marielle : « Il s’en fiche un peu, il pense que les élèves s’en sortiront pas plus tard ».
Garçon 5ème : « Les profs qui n’ont pas d’autorité, ça vient d’eux et ça vient des élèves ».
Fille 6ème : « Ils se disent que ça sera mieux l’année prochaine ».
Garçon 4ème : « Les profs, il s n’ont pas le droit de se dire ça, les profs, leur but c’est  d’aider tous les élèves, ils sont responsables de nous, ils ne doivent pas renoncer à l’autorité ».
Elisa : « C’est un peu un cercle vicieux : quand un prof n’a pas d’autorité, il a moins confiance en lui, et comme il n’a moins confiance en lui, il a encore moins d’autorité ». 

Que penser des punitions ?
Yannick : «  Les punitions, ça dépend des élèves, pour que ça marche, il faut que l’élève ait peur ».
Lucas : « ça peut jouer, si ensuite on se fait engueuler par nos parents.  Elle doit être ressentie comme une chose grave».
Garçon 5ème : « La punition ce n’est pas la bonne méthode pour les élèves qui s’en fichent ».
Garçon 6ème : « Si le prof ne donne jamais de punition il n’aura pas d’autorité, s’il en met trop, ses punitions ne seront plus prises au sérieux ».
Charlyne : « Si un prof met une heure  de colle à un élève, l’élève le déteste encore plus et ça ne risque pas de s’arranger entre eux. La punition, quand elle n’est pas acceptée peut envenimer les choses ».
Xavier : « Quand un prof a de l’autorité il n’a pas besoin de donner des punitions. »
Garçon 5ème : « Une punition, ça sert à nous faire reconnaitre qu’on a fait une faute. Elle est utile que si elle nous oblige à respecter le règlement ».
Charlyne : « Les profs ils n’aiment pas donner des punitions parce que ça leur fait du travail en plus ».
Garçon 6ème : « Parfois, il faut changer les règles, par exemple l’interdiction des portables ça ne sert à rien. Si il y a trop de règles qui ne sert à rien, ça crée des conflits ».
Jacques : «  Mérieux, penseur en éducation dit : « l’autorité ce n’est pas avoir la paix pour un  prof. L’autorité ça doit permettre aux élèves de vivre en paix ».
Elisa : « Il y a des prof, pour qui un bon p’tit coup de gueulante suffit ». 

Pour restaurer l’autorité des profs on parle des certaines mesures, qu’en pensez-vous ?
L’uniforme :
« Ça restreint notre liberté d’expression, notre liberté individuelle, car par nos vêtements, on dit quelque chose de nous ».
« Grâce à l’uniforme on peut éviter des moqueries sur nos vêtements, ça peut éviter des conflits ».

« Ça pourrait éviter la vulgarité ».
« Mais on pourrait quand même montrer notre caleçon ».
« Dans un uniforme on pourrait se sentir mal dans notre peau ». 

Rester debout :
« C’est une marque de respect »

« C’est bien de se mettre debout parce qu’on n’est pas obligé de dire bonjour au prof et c’est plus pratique pour sortir ses affaires ».

« On n’est pas des animaux : assis, debout, assis…  c’est du dressage ».

Obliger le vousoiement des profs et des élèves
 « Quand un prof vouvoie un élève, on l’impression qu’il parle à toute la classe »

« C’est une marque de respect »

« Ça peut marquer une certaines égalité, mais on pourrait aussi tous se tutoyer ».

« C’est une marque de respect entre élèves et adultes. Mais un prof qui me vouvoie ce n’est pas pour ça qu’il me respecte plus qu’un prof qui me tutoie ».

« Quand un prof nous vouvoie, on ne se sent pas à l’aise. Le tu c’est plus chaleureux. Le vous c’est un peu artificiel ».

« Ça fait un peu coincé, ça fait j’ai peur des élèves en mettant de la distance ».

« Le vous c’est pour les personnes qui ne sont pas proches »

« Le vous envers le prof c’est une marque de respect »

« On est habitué comme ça, parce qu’en primaire on peut tutoyer sa maitresse et ça se passe bien ».

mardi 22 novembre 2011

Café philo du 25 novembre : sur les profs et l'autorité

vendredi 18 novembre 2011

Compte rendu café philo sur le cannabis

Cannabis : légaliser ou changer la législation, c’est une des questions  à laquelle les candidats des présidentielles vont devoir se prononcer. C’est aussi une question, proposée par des élèves de la classe journalisme.

C’est quoi le cannabis ?  
C’est une la tête d’une plante, séchée qui contient des doses plus ou moins forte de THC, une substance psychotrope.

Quels pourraient être les arguments pour la légalisation du cannabis ?
David : « pour boucher le trou de la sécurité sociale, comme pour le tabac et l’alcool, si c’est fortement taxé on récupère plein d’argent pour remplir les caisses de l’Etat ». 

Qu’est qu’une drogue pourquoi ça peut être interdit ?
François : «  Une drogue, c’est quelques qui nous détruit, qui nous entraine dans la dépendance, on ne peut plus s’en passer ».
Antoine : « Une drogue c’est tout ce qui rend dépendant ; la drogue ça peut être du café, de l’alcool du tabac, du chocolat, les jeux, les drogues dures… »
Laurent : « Une drogue c’est un produit, non nécessaire au corps et qui produit de la dépendance ».

Pourquoi l’alcool est légal et pas le cannabis ?
Thomas : « il ne faut pas légaliser les drogues parce que ce sont des produits dangereux »
Xavier : « mais si on légalise, on contrôle la qualité du produit, donc c’est moins nocif pour les consommateurs ».
Antoine : « C’est plus naturel que le tabac, le cannabis, il n’y a pas de goudron ou des produits chimiques, donc il faudrait le légaliser, mais en interdisant la consommation au moins de 18 ans et vendre que des petite doses et faire de la prévention ».
Maxime : « Avec la vente des cigarettes, il y a des messages et des images, ça donne envie parfois d’arrêter".
Jacques : « Je ne suis pas d’accord, car ce qui c’est passé pour les cigarettes  a prouvé que  la prévention, l’augmentation des prix, les campagnes d’information,  les images chocs n’ont pas fait baisser la consommation des cigarettes, surtout chez les  jeunes ».

Que pensez-vous de l’alcool en vente libre ?
François : «C’est une tradition, en France, on ne pourra jamais l’interdire »
Séverine : « La France est également un gros producteur d’alcool, ça génère de l’emploi, de l’argent…etc.… »
Laurent : « La prohibition dans les années 20, aux Etats-Unis a prouvé son inefficacité. L’alcool était encore plus dangereux car fait dans des conditions artisanales avec des alcools très forts ». 

Drogue et argent
François : « Les ados s'ils en veulent, ils en trouvent et pour les problèmes d’argent, s’ils n’ont pas d’argent, ils peuvent toujours en vendre un peu pour pouvoir d’acheter du cannabis pour ta consommation personnelle ».

Si tu étais parent, laisserais-tu tes enfants fumer du cannabis ?
Antoine : « Je crois, que ça me rassurerait de savoir que mes enfants fument du cannabis légalement et l’achètent dans des boutiques, plutôt qu’à des trafiquants ».

La motivation de fumer ?
François : "C’est pour être bien en soirée, pour draguer plus facilement ».
Antoine : "C’est pour être dans un autre état, par comme d’habitude ".
Un sixième : "ça ne sert à rien, et en plus c’est mauvais pour toi ».
Valentin : « On peut avoir l’impression d’entendre mieux la musique ».
Antoine : « ça permettrait à des pays plus pauvres de se développer en exportant du cannabis ».

Qu’est ce qui pousse à l’usage de drogue ?
François : « il y a des effets thérapeutiques au cannabis »
Jacques : "Au nom de la liberté, on revendique la légalisation du cannabis, alors que ça ne rend pas libre, puis qu’on est dépendant. La vraie liberté n’est-elle pas de n’être dépendant d’aucune substance ?"
Antoine : « On recherche un refuge, ce n’est pas l’idéal ».
Garçon 6e : « C’est pour fuir la réalité »
Jacques : « Pour les indiens, l’alcool a été un des moyens pour les assujettir ».

Différence entre légalisation : (arrêt de poursuite pour les consommateurs) et dépénalisation  (organisation d’un marché). 
François : « Dépénalisation sans légalisation c’est idiot et hypocrite : parce qu’on aux gens vous avez le droit de consommer mais pas d’acheter ».

Pourquoi c’est si séduisant pour les jeunes ?
François : « C’est pour se taper des délires, être joyeux, danser".
Valentin : « c’est aussi lié à la musique qu’on écoute, c’est pour faire comme son idole ».

Mais est ce que ça fait grandir ?

mardi 15 novembre 2011

Tâche 2 k'encre n°32






Café philo : le canabis et la loi

mardi 1 novembre 2011

Vendredi : rencontre avec un soldat qui a fait la guerre en Afghanistan

Rencontre proposée par Khallid   et le centre des Minimes .

jeudi 20 octobre 2011

Pas de café philo demain

Je serai au festival Jeunes Talents, avec un groupe de la 3ème journaliste et M. Arfeuillère donc pas de café philo... Prochain café philo vendredi 4 novembre.

Mort d’un parent : compte rendu du café philo



Pour ce café philo, on n’a pas posé de questions, on ne savait pas comment entamer le débat sur ce sujet.  On reviendra donc sur le lien parent enfant,  sur la notion d’orphelin. Qu’est-ce que ça représente ? Comment c’est vécu à l’école ? Comment surmonte-t-on cette épreuve ? Un élève décide de témoigner.

Nathanaël : «ça fait 6 ans que j’ai perdu ma mère. Pendant 2 ans, après la mort de notre mère, mes frères et moi, on ne voyait presque plus mon père. On vivait chez nos grands-parents, c’était dur parce qu’on avait perdu notre mère et un peu aussi notre père. A l’école, beaucoup ne comprenaient pas trop ce qui s’était passé, parce que j’étais petit, en maternelle, et mes copains ne savaient pas ce que c’était un suicide, même si on en avait parlé dans le journal.  Aujourd’hui j’ai eu envie d’en parler parce que ça me fait du bien de raconter ».
Cédric : « Moi, j’ai un ami, où la mort d’un parent s’est mal passée, car sa grande sœur lui a reproché la mort de son père, même si son père était mort d’accident ».
Jacques : «  On peut ressentir de la culpabilité quand un parent meurt.. »

Qu’est ce qu’il manque quand un parent meurt ?
Garçon 3ème : « C’est moins convivial, il nous manque quelque chose, on se sent un peu différent ».
Xavier : « Les relations avec le parent qui reste changent ».
Nathanaël : « Mon père est devenu plus affectueux depuis la mort de ma mère. Avant, il faisait la loi à la maison, maintenant il s’est adouci, il est moins dur ».
Karen : « Après, ça rend la vie plus précieuse, tout peut arriver, on prend conscience que tout peut s’arrêter du jour au lendemain. On prend conscience de la réalité de la mort, alors on fait peut-être plus attention  aux autres».
Nathanaël : «  Après la mort de ma mère, dès que mon père partait, j’avais toujours peur qu’il lui arrive quelque chose. Je ne le quittais plus, je me sentais responsable de lui. J’avais peur qu’il se suicide aussi ».
Fille 6ème : « On doit sentir l’absence, et on ne pense qu’à elle ».
Marielle : « On est triste, on ne parle pas, on se sent seul ».
Karen : « ça oblige l’enfant à quitter le monde de l’enfance plus vite, ça le fait murir, il peut affronter la vie plus facilement car il relativise ».
Nathanaël : « Mon grand frère qui a 15 ans, depuis que  ma mère est morte, il est plus agressif, il en veut à tout le monde. Mais il en veut surtout à mon père à cause de ses histoires  de vin, il le rend responsable de la mort de ma mère ».
Cédric : « Certains enfants, cherchent à combler ce manque en cherchant quelque chose ou quelqu’un pour remplacer  le parent disparu ».
Marielle : «  Quand on traverse des épreuves terribles, on est plus fort ».
Charline : « ça peut aussi apprendre la peur, peur que ses enfants meurent quand on deviendra parents, ou nous rendre toujours angoissés par la mort ».
Eva : «  Au début, ça affaiblit, mais avec le temps on devient plus fort. Ça permet de relativiser nos problèmes d’ados ».
Nathanaël : « Quand j’entends quelqu’un qui dit que sa mère le fait « chier », qu’il a envie de la tuer, moi, je m’en vais, je ne veux pas entendre ça. Moi, je n’ai jamais choisi ce qui est arrivé à ma mère ».

Quand un camarade dont un des parents est mort revient à l’école…
Garçon 5ème : « ne pas lui rappeler sans arrêt ce qui s’est passé, lui faire penser à autre chose ».
Nathanaël : « Moi j’aime bien qu’on en parle, mais frère lui ne supporte pas, il ne supporte pas les photos d’elle ».
Fille 5ème : « Il faut l’aider à accepter »
Fille 6ème : « Il faut lui dire qu’il soit fort ».
Garçon : «  Il faut lui parler que s’il nous le demande. On peut le soutenir dans d’autres domaines l’école ou être juste présent pour lui ».
Nathanaël : « quand ma mère est morte, mes maîtresses de maternelle n’arrêtaient pas de me prendre dans leur bras, de me faire des câlins. Mais moi, j’en avais marre, je voulais penser à autre chose ».

Comment gérer le souvenir de la personne disparue ?
Garçon 3ème : « Le souvenir c’est trop dur, il vaut mieux essayer d’oublier la personne ».
Marielle : «Ce n’est pas la même réaction si c’est une fille ou un garçon ou en fonction de son âge. Les petits ont besoin de plus de souvenirs, car ils ont vécu moins de choses avec elle ou ils ne se souviennent pas bien ».
Garçon 6ème : « il faut garder des souvenirs, Nathanaël  garde toujours la bague et la chaine de sa mère ».
Eva : «On n’oublie rien, on apprend à vivre avec ».
 
Est-ce que nos habitudes de deuil nous aident à accepter la mort ?
Nathanaël : «  Le jour de sa mort, ou à son anniversaire, on va tous au cimetière toute la famille, c’est bien (sauf ma belle-mère, bien-sûr) ».
Karen : « On peut choisir de ne pas aller à l’enterrement de ses parents, parce que c’est trop dur ». 

Dans la famille comment le reste de la famille en parle ?
Garçon 6ème : «  Il ne faut pas trop en parler, sinon ça rend triste toute la famille ».
Garçon 4ème : « Si, on doit en parler ça fait du bien de se souvenir d’un moment heureux avec la personne partie. Ça permet à la famille de rester soudée ».
Va : « Dans sa famille, on doit dire ce que l’on ressent ». 

 « Prendre  la place » de la personne disparue
Sarah : «Les enfants ne veulent pas qu’on remplace la personne disparue, alors ça peut créer du conflit ».
Garçon : «  Ce n’est pas très bien de remplacer la personne disparue ».
Nathanaël : « Au départ je voulais que mon père reste seul, puis comme j’avais peur pour lui, je voulais absolument une belle-mère. Mais après j’ai été déçu ».
Karen : « C’est bien que le père retrouve quelqu’un, ça l’aide. Ce n’est pas facile pour celui qui reste de refaire sa vie. Il ne cherche pas à remplacer la personne décédée mais il cherche à aimer différemment pour se sentir plus fort aussi pour élever ses enfants ».
Marielle : « L’objectif c’est de retrouver du bonheur. C’est important pour toute la famille ».
Garçon 6ème : « Pour moi ça reste une sorte d’infidélité, je ne trouve pas ça bien ».
Garçon 5ème : « ça dépend de la  belle-mère, si elle ne cherche pas à remplacer la mère et quelle est gentille ».
Karen : « Les enfants n’ont pas trop envie qu’une femme remplace leur mère, mais au bout d’un moment ils peuvent apprendre à vivre avec leur belle-mère ».

Et si les 2 parents meurent ?
Marielle : « si mes parents meurent tous les 2, je ne sais pas trop ce qui m’arriverait parce que je n’ai pas de parrain et de marraine ».
Garçon 6ème : « Il vaut mieux aller chez ses grands-parents plutôt que d’aller dans un orphelinat ou avec des gens qu’on ne connait pas ».
 
La manière dont on regarde ses parents ?
Marielle : « Même si on se dispute  souvent avec notre mère, si elle meurt on se souvient que des bons moments, on oublie les mauvais moments ».
Jeanne : « Si notre mère meurt, on peut regretter d’avoir été plus complice avec notre père et ne pas avoir passé assez de temps avec elle. Du coup, après on peut en vouloir aussi à notre père ».
Anouck : « On peut devenir aussi plus complice avec son père si avant on ne l’était pas ». 

Le souvenir d’un mort est-ce la réalité de la personne ?
Karen : « Quand les gens meurent, que ce soit nos parents ou autres, on améliore toujours son image, on se souvient surtout de ses qualités ».
Garçon 3ème : « Ce n’est pas bien de dire du mal d’un mort. Il ne peut pas se défendre ». 

Voilà, bien des pistes ont été ouvertes et si on ne prétend pas avoir fait le tour du problème, ce café-philo restera un des plus émouvants tant l’écoute était de qualité, tant le respect de l’autre semblait présider aux échanges.